Text Practice Mode
Casseurs flowters;inachevé
created Mar 24th 2020, 09:42 by Tanguy Ravez
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Je ne finis pas mes phrases, je ne connais pas les points.
Je commence après-demain, je ne contrôle pas le destin.
Rien est assez bien, je finis jamais rien.
Manquerait la moitié des traits si je devais te faire un dessin.
En hommage à toutes les opportunités gâchées.
A nos histoires mortes avant d'avoir démarré.
Aux heures laissées passées, aux potes jamais rappelés.
Aux jobs que j'ai lâchés, aux portes que j'ai claquées.
A tout ce que je laisserai inachevé.
Adolescent, mon seul but c'était de mettre des paniers.
Bien sûr, j'ai tout plaqué pour un seul match où je n'ai pas joué.
Évidemment, je vais faire pareil avec le son.
Pas besoin d'une bonne raison, de toutes façons, je ne suis pas censé rapper.
A toutes les vérités que je n'ai pas osé m'avouer.
Ma meuf me casse les couilles, je n'ai pas les couilles de m'en séparer.
J'attends qu'elle me quitte, les bras croisés en attendant la suite.
En avant dans la fuite, j'attends la gloire, j'attends qu'elle me bipe.
Incapable de faire des choix, je suis comme mes figurines, inutile, je reste chez moi, je baisse les bras.
Inachevés.
Un prototype, une version beta.
Une seule réponse à toutes les questions : "je ne sais pas".
Comme un constat d'échec dans la playlist.
Comme un air d'abandon sur la setlist.
Je ne fais rien à fond donc je ne serai qu'à moitié triste.
Et à l'image de tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, je ne vais même pas finir mon couplet.
Pourquoi quand elle m'attend sagement je passe toutes mes nuits à jouer?
Pourquoi est ce que je l'évite lâchement quand je la sens tiraillée?
Je ne trouve pas les réponses, peut-être que je suis comme Mario.
La tête dans les nuages à la recherche d'une vie cachée.
Je ne compte plus mes relations inachevées.
Meuf ou branlette améliorée je ne fais pas la différence donc elle me quitte fâchée.
J'ai essayé de changer les choses, lui dire avec des roses.
La sauver de mes névroses mais comme les études, ça m'est vite passé.
Et je ressens comme un vide, inachevé.
Je n'ai jamais rien fini sauf ce que j'ai entrepris de gâcher.
Complètement détaché, je m'écoute raconter des histoires.
Le monde peut bien m'attendre même si je suis tout seul à y croire.
Faudrait qu'on se pose et qu'on discute.
Qu'on discute? Ouais, on verra ça demain, là, je vais rejoindre mes potes, c'est jeudi soir.
Mode de vie nul, j'avale la pilule tristement.
Admettre la vérité je refuse, je me monte des complots.
Longtemps que je simule, persuadé que je fixe le temps.
Incapable de voir que tous mes refuges sont mes tombeaux.
Long à la détente, mauvais sur la longueur.
A quelques millièmes de secondes de laisser passer mon heure.
La tête plein de doute à confondre rien foutre avec patience.
Je ne te parle pas de galanterie quand je te dis que je ne laisse plus passer ma chance.
La médiocrité commence là où les passions meurent.
C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur.
J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles.
Je mérite une médaille, au final j'ai fait que briller par mes absences.
Tu parles de quoi? Je te parle de moi, je te parle de faire des choix.
Si tu renonces à rien, tu ne choisis pas, faut que je me barre de là.
Et on parle et on parle de partir pendant qu'on reste là.
Mais si on se tire c'est vers le bas on s'y fait, on ne vit presque pas.
A partir de maintenant je commence mon ascension.
Je n'ai plus peur du vide, d'affronter la spirale sans fond.
Donc j'arrête d'arrêter, j'abandonne l'abandon.
Si je dois finir une seule chose c'est cette putain de chanson.
Et c'est la première mesure de ma vie d'après.
Et ça fait 15 ans que tout le monde se dit "ça va lui passer".
Mais si t'écoute les personnes qui dorment les rêves n'arrivent jamais.
Je ne vais pas vieillir blasé à 50 piges passées l'envie de claquer.
Alors je lâcherai mes derniers flows jusqu'à finir déshydraté.
Et si l'envie de tout foutre en l'air se pointe dis lui de rappeler.
Si jamais la cabine explose Je rapperai même sous une pluie d'acier.
Je finirai d'écrire en m'entaillant les veines sur une vitre cassée.
Si la mort frappe à ma porte me dit "T'es dans mes petits papiers".
Dis lui de revenir après, dis lui de jarreter, dis lui de venir backer.
Ou laisse moi lui dire "Ferme ta gueule je n'ai pas fini de rapper".
Je ne partirai jamais en laissant l'histoire inachevée.
Je commence après-demain, je ne contrôle pas le destin.
Rien est assez bien, je finis jamais rien.
Manquerait la moitié des traits si je devais te faire un dessin.
En hommage à toutes les opportunités gâchées.
A nos histoires mortes avant d'avoir démarré.
Aux heures laissées passées, aux potes jamais rappelés.
Aux jobs que j'ai lâchés, aux portes que j'ai claquées.
A tout ce que je laisserai inachevé.
Adolescent, mon seul but c'était de mettre des paniers.
Bien sûr, j'ai tout plaqué pour un seul match où je n'ai pas joué.
Évidemment, je vais faire pareil avec le son.
Pas besoin d'une bonne raison, de toutes façons, je ne suis pas censé rapper.
A toutes les vérités que je n'ai pas osé m'avouer.
Ma meuf me casse les couilles, je n'ai pas les couilles de m'en séparer.
J'attends qu'elle me quitte, les bras croisés en attendant la suite.
En avant dans la fuite, j'attends la gloire, j'attends qu'elle me bipe.
Incapable de faire des choix, je suis comme mes figurines, inutile, je reste chez moi, je baisse les bras.
Inachevés.
Un prototype, une version beta.
Une seule réponse à toutes les questions : "je ne sais pas".
Comme un constat d'échec dans la playlist.
Comme un air d'abandon sur la setlist.
Je ne fais rien à fond donc je ne serai qu'à moitié triste.
Et à l'image de tout ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, je ne vais même pas finir mon couplet.
Pourquoi quand elle m'attend sagement je passe toutes mes nuits à jouer?
Pourquoi est ce que je l'évite lâchement quand je la sens tiraillée?
Je ne trouve pas les réponses, peut-être que je suis comme Mario.
La tête dans les nuages à la recherche d'une vie cachée.
Je ne compte plus mes relations inachevées.
Meuf ou branlette améliorée je ne fais pas la différence donc elle me quitte fâchée.
J'ai essayé de changer les choses, lui dire avec des roses.
La sauver de mes névroses mais comme les études, ça m'est vite passé.
Et je ressens comme un vide, inachevé.
Je n'ai jamais rien fini sauf ce que j'ai entrepris de gâcher.
Complètement détaché, je m'écoute raconter des histoires.
Le monde peut bien m'attendre même si je suis tout seul à y croire.
Faudrait qu'on se pose et qu'on discute.
Qu'on discute? Ouais, on verra ça demain, là, je vais rejoindre mes potes, c'est jeudi soir.
Mode de vie nul, j'avale la pilule tristement.
Admettre la vérité je refuse, je me monte des complots.
Longtemps que je simule, persuadé que je fixe le temps.
Incapable de voir que tous mes refuges sont mes tombeaux.
Long à la détente, mauvais sur la longueur.
A quelques millièmes de secondes de laisser passer mon heure.
La tête plein de doute à confondre rien foutre avec patience.
Je ne te parle pas de galanterie quand je te dis que je ne laisse plus passer ma chance.
La médiocrité commence là où les passions meurent.
C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur.
J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles.
Je mérite une médaille, au final j'ai fait que briller par mes absences.
Tu parles de quoi? Je te parle de moi, je te parle de faire des choix.
Si tu renonces à rien, tu ne choisis pas, faut que je me barre de là.
Et on parle et on parle de partir pendant qu'on reste là.
Mais si on se tire c'est vers le bas on s'y fait, on ne vit presque pas.
A partir de maintenant je commence mon ascension.
Je n'ai plus peur du vide, d'affronter la spirale sans fond.
Donc j'arrête d'arrêter, j'abandonne l'abandon.
Si je dois finir une seule chose c'est cette putain de chanson.
Et c'est la première mesure de ma vie d'après.
Et ça fait 15 ans que tout le monde se dit "ça va lui passer".
Mais si t'écoute les personnes qui dorment les rêves n'arrivent jamais.
Je ne vais pas vieillir blasé à 50 piges passées l'envie de claquer.
Alors je lâcherai mes derniers flows jusqu'à finir déshydraté.
Et si l'envie de tout foutre en l'air se pointe dis lui de rappeler.
Si jamais la cabine explose Je rapperai même sous une pluie d'acier.
Je finirai d'écrire en m'entaillant les veines sur une vitre cassée.
Si la mort frappe à ma porte me dit "T'es dans mes petits papiers".
Dis lui de revenir après, dis lui de jarreter, dis lui de venir backer.
Ou laisse moi lui dire "Ferme ta gueule je n'ai pas fini de rapper".
Je ne partirai jamais en laissant l'histoire inachevée.
