La décision de choisir le nombre de cinq frappes comme l'équivalent d'un mot dactylographique a été prise par des dactylographes américains après avoir fait une étude approfondie de milliers de mots usuels pris dans leur langage courant. Les dactylographes français à cause des nombreux accents que contient leur langue écrite, décidèrent de choisir le nombre de six frappes comme base d'un mot dactylographique. C'était pour notre cause à nous du continent américain, tout simplement déplacer le problème. En effet, un élève de langue française pouvant taper à soixante mots à la minute à frapper mille huit cents frappes, tandis qu'un élève de langue anglaise, pouvant taper à la même vitesse, n'aurait à frapper que mille cinq cents frappes dans le même laps de temps. Ce n'est sûrement pas une bonne base de calcul si l'on désire juger deux dactylographes de langues différentes car avec moins d'effort, l'un paraîtrait supérieur à l'autre. Pour sortir de cette impasse, la solution serait de garder la même base de calcul pour toutes les langues soit cinq frappes égalent un mot. Par contre, pour donner plus de justice à chacun, il faudrait compter comme frappe tout accent français ou signe étranger nécessitant un effort additionnel. Ainsi le E accent grave compterait pour deux frappes mais le E accent aigu ne compterait que pour une. Le mot dès et le mot ramé suivis chacun d'espace compteraient chacun pour un mot. Compter cinq frappes comme mesure d'un mot dactylographique et compter certains accents français ou signes étrangers comme frappes individuelles étaient les deux premières solutions à adopter pour rendre justice aux élèves d'égale force mais ayant à travailler sur des textes différents comptés en mots réels sur des textes de langues différentes. Pour être encore plus juste, il faudrait prendre en considération d'autres textes plus difficiles à juger. Si par exemple, un texte contient que très peu. Une lettre capitale devrait, par conséquent, compter pour deux frappes: première frappe, enfoncer la majuscule, deuxième frappe, taper la lettre et revenir en position. La première conclusion à tirer est que toutes les touches en caractère inférieur devraient compter pour une frappe mais qu'une touche en caractère supérieur devrait compter pour deux. Ainsi, la virgule, le point, le point-virgule et le E accent aigu compteraient chacun pour une frappe mais le deux-points, le C cédille et l'accent grave compteraient pour deux. Par contre le E accent circonflexe devrait compter pour trois : première frappe la majuscule, deuxième frappe l'accent circonflexe et troisième frappe le E. Certains auteurs suggèrent que tous les caractères inférieurs de la quatrième rangée du clavier comptent pour deux frappes, sûrement à cause de la distance à parcourir et de l'utilisation moins fréquente de cette rangée. La conclusion à tirer est que tous les caractères supérieurs de cette rangée devraient compter pour trois frappes.